Opinion. Carnaval 2023, et après ?

PAR PIERRE EMMANUEL

Pierre Emmanuel, ici avec Johan Gautier, président de l’UBERC.

Le vrai Carnaval est de retour en 2023… le COVID est passé par là. Il faut le mettre derrière nous, même si nous savons que ce virus ou un autre peut revenir et nous faire autant mal et tout aussi longtemps, voir plus.

Comme il nous faut vivre avec nos tempêtes, cyclones, ouragans, volcan, séismes, tsunamis, raz-de-marée, et autres risques majeurs et menaces de catastrophes naturelles, qui peuvent nous freiner ou nous pénaliser, il va, aussi, nous falloir vivre avec toutes nos incertitudes et faire en sorte que nos connaissances et nos compétences réunies réussissent à faire face et à faire front. 

C’est un travail collectif d’approche raisonnée et raisonnable qui doit tenir compte de notre histoire, de notre passé, de notre patrimoine, de nos expériences combinées pour mieux calibrer et affronter notre avenir. 

L’avenir appartient aux audacieux

Ne faudrait-il pas se concentrer sur l’essentiel ? Les jours gras : lundi et mardi… et laisser le soin aux communes et aux communautés d’agglomération d’organiser leur propre défilé… comme d’ailleurs elles le font de plus en plus et de mieux en mieux.

Il faut redéfinir les priorités, redistribuer les cartes, renouveler en consolidant les équipes sans pour autant écarter qui que ce soit,  professionnaliser l’encadrement  sans pour autant que ce soit des salariés, redéfinir un cadre, revoir une répartition équilibrée d’activités complémentaires avec des rendez-vous fidélisés sur l’ensemble de l’année et pas que pendant la semaine des jours gras ou les deux mois de carnaval… se doter d’un partenariat économique pluriannuel sur un minimum de trois ans, voire de cinq ans pour ceux qui le peuvent afin de ne pas avoir à courir chaque année et s’inquiéter au dernier moment.

Le budget prévisionnel doit disposer de postes de dépenses et de recettes fixes, fiables et évalués en fonction du projet carnaval qui doit voir le jour et être construit en harmonie avec les associations et les groupes de carnaval qui acceptent de jouer le jeu et qui sont l’épine dorsale, la colonne vertébrale de la réussite du carnaval. Il faut intéresser ces derniers en les associant, en les engageant et en les responsabilisant afin qu’ils se sentent concernés et s’impliquent davantage. 

Il faut de la transparence, de la lisibilité, de la visibilité avec des commissions fortes et équilibrées pour planifier dans le temps. 

Fini le travail improvisé, à l’aveugle, plein d’incertitudes et d’absence de maîtrise. 

Les bonnes volontés sont primordiales mais elle ne suffisent plus dans un événement majeur comme le carnaval qui a pris une telle dimension, qui a une telle envergure et duquel dépendent tant d’enjeux, à la fois sociétaux culturels, artistiques, économiques et environnementaux, entre autres,  qu’il est désormais d’une impérieuse nécessité que le carnaval entre désormais dans une ère de capitalisation structurelle qui profite réellement à la Guadeloupe et aux carnavaliers d’abord ! 

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