La Désirade recherche un médecin. 1 700 habitants, 11 kilomètres de route, population essentiellement de marins-pêcheurs, c’est une île rattachée administrativement à la Guadeloupe, dont on voit, depuis la pointe est de cette île tabulaire, la masse colossale à quelques encablures.
En fait, les autorités, dont le maire, Loïc Tonton, jeune et solide politique, mais aussi le conseil départemental, se sont émus qu’il n’y ait plus de médecin sur l’île depuis deux mois.
En cas d’urgence, il y a bien l’hélicoptère Dragon 971 qui peut être là en une demi-heure (sauf par vent de tempête). Mais, en temps courant ou pour des urgences de nuit ? En attendant que l’hélicoptère arrive. S’il n’est pas occupé ailleurs, à l’autre bout de l’archipel. Personne.
Bref une situation difficile qui inquiète la population de l’île. Population, de plus, qui vieillit — la plupart des jeunes prennent des emplois sur le continent faute de possibilités sur place — et qui aime bien rencontrer un médecin pour se plaindre de petits maux et l’on n’en manque pas passé soixante ans.
Lors d’un récent passage à la Désirade, Guy Losbar, président, et les élus du conseil départemental avaient décidé, avec le maire, de déclencher l’appel à un médecin qui viendrait régulièrement, à défaut de s’installer. Un logement, une voiture, peut-être un complément ou un salaire complet. Bref, trouver les moyens d’appâter et de retenir un praticien.
Un appel à été lancé, officiel, qui explique la situation, dit les conditions…
Nous nous en faisons avec plaisir le relai.