Guadeloupe. Canne : 120 euros ou rien !

Le Kolektif des agriculteurs KDA, les organisations syndicales agricoles Coordination rurale Gwadloup, Jeunes Agriculteurs Guadeloupe, Modef, l’UDCAG SICA cannière et la FDSEA de Guadeloupe invitaient la presse à une conférence, mercredi 6 mars.

Qu’ont-ils dit ? Ils ont repris et détaillé leurs revendications qui n’ont pas changé dans l’ensemble depuis le premier jour, puis la rencontre avec les présidents des deux collectivité, Région et Département.

Que veulent-ils ? Leurs revendications portent essentiellement sur le paiement de la tonne de canne et leur participation aux recettes tirées de leurs cannes par l’usinier : vente de la bagasse à Albioma, centrale biomasse, mélasse revendue à l’usine de Bonne-Mère pour la fabrication d’alcool, écumes épandues sur les terrains du faire valoir direct de Gardel et mise à la disposition des planteurs/producteurs de cannes qui le souhaitent.

La tonne de canne est payée aux alentours de 109 euros, prix calculé à la richesse et au tonnage. Les planteurs/producteurs de cannes voulaient un relèvement net de ce prix, estimé par eux, pour que leur travail soit rentable, une fois payés les intrants, les opérateurs de coupe et les transporteurs, entre 160 et 200 euros.

Hier, ils ont demandé un prix forfaitaire de 120 euros, quelle que soit la richesse de la canne livrée, ceci pour cette récolte et les deux suivantes.

L’usinier avait estimé la première revendication sur le prix à un surcoût de 25 millions d’euros. Ce deuxième prix évoqué par les planteurs/producteurs serait d’un surcoût avoisinant les 8 millions d’euros.

Sans garantie que cette canne permette d’obtenir plus de sucre puisque le paiement à la richesse devrait être abandonné.

Les planteurs/producteurs de cannes ont demandé que leur soit reversée la plus grande partie de la recette obtenue de la bagasse, de la mélasse et de l’écume.

L’usinier a fait valoir que la bagasse et la mélasse étaient rémunérées et que l’écume peut être mise à la disposition des planteurs/producteurs de cannes.

Bien entendu, l’usinier n’était pas présent à cette conférence de presse, non plus que la plupart des organisations de producteurs de cannes et SICAs qui disent représenter la majorité des producteurs.

Cependant, l’usine de Gardel est fermée, le personnel mis en chômage technique en attendant que la campagne débute.

Des appels à la raison, délivrées par le préfet de Région, les deux présidents des collectjvités principales, les autres organisations de producteurs, l’usinier, sont jusqu’à présent restées lettres mortes.

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