Conférence. Une page d’histoire de la Guadeloupe

Historiens et passionné d’histoire, Raymond Boutin, René Bélénus et Ephrem Jean donneront une conférence inédite sur Léonard Sénécal, Jean Alonzo et Alphonse Augustin, trois hommes engagés qui ont marqué l’histoire de la Guadeloupe au lendemain de l’abolition de l’esclavage.

René Bélénus, historien.

Libre de couleur, né d’un Normand et d’une esclave, Léonard Sénécal est affranchi dès l’âge de deux ans, en 1808. Alphonse Augustin est aussi un libre de couleur, affranchi enfant, en 1833. Le Marie-Galantais Jean Alonzo, lui, est un ancien esclave qui a acquis sa liberté : il a payé sa patente pour devenir libre. Unis par la politique, Schoelcheristes, Sénécal, Augustin et Alonzo ont cher payé leur engagement. De parcours différents, les trois hommes partagent un même engagement.

« Ils sont tous les trois des partisans de Victor Schoelcher, explique Raymond Boutin, historien. On ne sait pas qu’elle est la relation organisationnelle. On sait qu’ils échangent entre eux : le point central, c’est Le Progrès, journal schoelcheriste de Pointe-à-Pitre. »

Le difficile apprentissage de la citoyenneté

Ephrem Jean, auteur d’un livre sur Jean Alonzo.

Le parcours, l’engagement, le contexte dans lequel ces trois hommes ont été inquiété par la justice seront exposés au cours d’une conférence animée par Ephrem Jean, auteur d’un ouvrage sur Jean Alonzo, René Bélénus et Raymond Boutin qui interviendront respectivement sur Léonard Sénécal et Alphonse Augustin.

Membres de la Société d’histoire de la Guadeloupe, ils soulignent l’importance de mettre en lumière de véritables acteurs de l’histoire…, plutôt que des personnages de fiction. « Nous avons tendance à chercher, voire à fabriquer des héros, des personnalités, alors que nous en avons un grand nombre et qu’elles restent méconnues », insiste Raymond Boutin.

Cette conférence sur Le difficile apprentissage de la citoyenneté en Guadeloupe au lendemain de l’abolition de l’esclavage (1849-1852) sera suivie d’un échange avec le public. L’occasion de revenir sur la grande violence qui régnait en Guadeloupe, placée en état de siège jusqu’en 1853.

Gourbeyre, Archives départementales. Jeudi 2 mars, à 18 h 30. Tél. 05 90 81 13 02.

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