La semaine de l’industrie, qui se déroule entre le 17 et le 23 novembre, a été lancée au hangar technique d’Air Caraïbes lundi. Comme chaque année depuis 2011, la semaine aura pour objectif de mettre en avant les métiers de l’industrie et de favoriser les cursus et les opportunités de formation dans ces domaines auprès de la jeunesse.


La semaine de l’industrie connaît cette année sa 14e édition en Guadeloupe mais, pour la compagnie Air Caraïbes, la semaine est une nouveauté. Elle participe pour la première fois à la manifestation, et pour cette première participation, le site du hangar technique a été retenu par le comité pour le lancement officiel de la semaine. Il était important pour la compagnie de montrer le travail effectué au sein du hangar technique sur les avions de la compagnie.
La semaine de l’industrie met particulièrement l’accent sur la formation, l’un des enjeux de la vie active en Guadeloupe. Air Caraïbes affirme qu’elle participe à la formation de jeunes professionnels au quotidien en offrant des opportunités aux jeunes diplômés des cursus de formation, notamment de mécanique aéronautique.
Selon la compagnie, le recrutement donne la priorité à la jeunesse guadeloupéenne et la formation des agents représente environ 100 000 euros d’investissement chaque année.
L’enjeu de la présentation du jour n’était pas de montrer le nouvel ATR 72-600 de la compagnie, mais de présenter les métiers possibles pour les jeunes Guadeloupéens, notamment celui de mécanicien aéronautique.
Jean-Claude Bancelin :
Un métier méticuleux
Dans le hangar, les invités pour assister à l’ouverture de la semaine de l’industrie (notamment le préfet et le recteur de l’académie Guadeloupe) ont assisté à une DELI, une vérification de l’avion après un vol.
Il s’agit d’une procédure rapide qui est complétée par la suite par des vérifications plus importantes des mécaniciens agréés. L’objectif de ces processus est d’emmener l’avion jusqu’au prochain vol, en ayant fait toutes les vérifications préalables qui sont contrôlées et régies par un ensemble de réglementations strictes.
Elles aboutissent sur la signature de l’APRS (l’approbation pour le retour en service) qui autorise l’avion à refaire un vol. Ce métier de mécanicien aéronautique est atteignable pour les jeunes guadeloupéens en se formant en Guadeloupe.
Pascal Sinius :
« Un jeune peut devenir mécanicien aéronautique en faisant le bac professionnel, puis la mention complémentaire, puis en intégrant un organisme d’entretien agréé pendant trois ans et faire valider sa licence auprès de l’aviation civile. Ensuite il faut faire la formation en cours d’emploi et enfin recevoir l’habilitation pour remettre les avions en service », explique Pascal Sinius, directeur technique d’Air Caraïbes.
Gabriele Fioni :
Pour le recteur de l’académie de Guadeloupe, Gabriele Fioni, le taux élevé de décrochage scolaire dans les lycées de Guadeloupe témoigne de l’incapacité du système à faire « rêver » la jeunesse.
Il estime qu’il faut lors de ce type d’initiative, montrer des débouchées professionnelles intéressantes aux élèves afin de leur donner envie de poursuivre leurs études.
La semaine de l’industrie prendra fin le 23 novembre prochain.
Tafari Tirolien
























