Guadeloupe. Les producteurs de cannes « ignorés » veulent renforcer leur mouvement et menacent de bloquer Gardel

« On nous ignore. Nous n’avons eu, depuis la rencontre avec les deux présidents, aucun contact avec qui que ce soit. La rencontre avec le directeur de Gardel n’a rien donné. Nous allons renforcer notre mobilisation. » Les membres du Collectif, comprenant des représentants de Jeunes Agriculteurs de Guadeloupe, de Kolèktif des Agriculteurs, de l’UDCAG, semblent déterminés à bloquer l’unité sucrière de Gardel ce matin.

Hier soir, ils donnaient rendez-vous devant l’usine à leurs adhérents ce matin.

Que veulent-ils ? Essentiellement, que le prix de la tonne de cannes leur soit acheté 160 à 200 euros contre 109 euros actuellement selon le protocole d’accord signé en 2023, que leur soit payée la bagasse tirée de leur canne une fois broyée par l’usinier, mais encore la mélasse et l’écume.

Que dit l’usinier ? Que ceci est rémunéré depuis plusieurs années… Lors de la réunion préparatoire avec les autorités, il a été décidé de revaloriser ces différents paiements au cours de réunions à venir, pendant la campagne. Mais aussi de faire vérifier les instruments du CTCS qui déterminent par analysé le taux de sucre dans les charrois de cannes, de réunion régulièrement les représentants des planteurs/producteurs de cannes pour les tenir informés de l’avancée des travaux de valorisation de leurs productions.

Cependant, si la plupart des planteurs sont décidés à livrer leurs cannes en attendant ces réunions, les membres du collectif font de la résistance : pour eux, pas question de laisser commencer la campagne cannière tant que l’usinier n’aura pas mis la main à la poche.

Certains membres du collectif ont lancé une nouvelle revendication : être indemnisés par l’usinier des profits réalisés ces dernières années au travers de la vente de la bagasse à Albioma, centrale biomasse qui fabrique de l’électricité dont une partie est destinée à l’usine de Gardel en paiement de la bagasse, de la vente de la mélasse qui sert à fabriquer de l’alcool à l’usine Bonne-Mère, de l’utilisation de l’écume, qui sert à amender les champs de canne du faire-valoir direct de l’usine sucrière.

« Même l’écume, ils nous la prennent alors que nous en aurions besoin pour amender nos propres champs ! », disent certains planteurs.

Plusieurs élus, mais aussi le préfet de Région, Xavier Lefort, ont appelé toutes les parties à la raison et à la discussion sur des bases solides. En vain jusqu’à présent.

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