Les commerçants non essentiels pour le déconfinement total

En Martinique, ils étaient plus de 150 commerçants dits « non essentiels », accompagnés d’une forte délégation populaire, à manifester leur colère à la savane de Fort-de-France, vendredi 4 décembre, avant de prendre la direction de la préfecture.

Une foule compacte soutenait les commerçants dans leur contestation. Photo : Benny

Débutée à 15h30, la manifestation a duré tard dans la nuit dans une liesse populaire. En effet, devant le refus de Stanislas Cazelles de les recevoir en préfecture, les manifestants se soient dirigés vers la résidence du Préfet, à Didier.

Plus d’une semaine après la réouverture des commerces de Martinique, les manifestants réclament la réouverture des restaurants, salles de sports et de spectacles. Le préfet, lui, avait un autre son de cloche à donner, puisque le Tribunal administratif, ce même 4 décembre, a rejeté le référé déposé par le collectif Noms essentiels pour la réouverture des commerces cités.

Pour symboliser l’état de leur commerce, les manifestants ont défilé avec un cercueil.
Photo : Benny

« On en a marre ! »

Du côté des commerçants, c’est un cortège quasi carnavalesque, de noir vêtu, cercueil à l’appui, avec char improvisé et musique de rue, qui se dirigeait d’un même pas vers la préfecture. On aurait peine à répéter les slogans scandés par la foule en colère, ciblant l’autorité préfectorale. « On en a marre », déclaraient, en substance, plusieurs commerçants, défilant aux couleurs rouge-vert-noir du drapeau dit des « indépendantistes martiniquais ». Un drapeau qui se fait de plus en plus souvent voir, notamment lors des manifestations de protestation qui ponctuent la vie martiniquaise depuis plusieurs mois maintenant avec l’affaire de la chlordécone.

C’est un nouveau coup dur pour les commerçants qui, à ce jour, n’ont pas vu statuer leur requête sinon par un refus du Tribunal administratif. Du préfet, aucune déclaration officielle, aucune prise de parole. Tandis que les chiffres s’accordent à la baisse en matière de crise sanitaire, les commerces dits non essentiels devront ravaler leur colère et attendre encore jusqu’au 15 décembre, si aucune décision n’intervient pour écourter ce délai.

Rodolf Etienne

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