Ll’Agence Régionale de Santé de la Guadeloupe a publié l’ensemble des résultats des 63 analyses réalisées en urgence suite au passage du phénomène cyclonique Tammy.

De quoi s’agit-il ?

Conformément à la réglementation en vigueur, ont été mesurés et analysés les paramètres suivants : 
– le chlore, 
– le profil microbiologique (Microorganismes aérobies à 36°, Microorganismes aérobies à 22°, Bactéries coliformes, Escherichia coli, Entérocoques (Streptocoques fécaux), Anaérobies sulfito-réducteurs (spores)),
– caractéristiques organoleptiques (turbidité),
– analyses physicochimiques (métaux),
– aluminium.

Il convient de rappeler que, selon l’Office de l’eau, 77% des eaux brutes qui alimentent les unités de production de l’eau potable du territoire sont des eaux de surfaces (prélevées en rivières). Elles sont donc par nature exposées à de fortes dégradations en cas de phénomènes climatiques importants (dépressions ou tempêtes tropicales à l’instar de Fiona ou Tammy).

Le contrôle sanitaire réglementaire exercé par l’ARS ne se substitue pas à celui qui incombe aux producteurs-distributeurs d’eau potable. Par ailleurs, il n’exonère en rien leur responsabilité en matière de qualité de l’eau distribuée aux consommateurs.

Ce contrôle constitue une vérification dite de second niveau des opérations réalisées, qui vise à s’assurer que l’ensemble du système de production-distribution d’eau est sous contrôle du point de vue sanitaire.

Compte tenu de la spécificité du territoire (ressources fragiles et installations techniques vétustes notamment), l’Agence Régionale de Santé adapte ce contrôle à la situation locale s’agissant des lieux, du nombre et de la fréquence des prélèvements à effectuer pour s’assurer de la qualité de l’eau. Il est donc logique que nous augmentions notre vigilance et les fréquences de contrôles lorsque nous avons connaissance de circonstances – quelles qu’elles soient – qui peuvent impacter la qualité de l’eau.

« Les alertes transmises par le laboratoire agréé et accrédité pour effectuer ces analyses sont gérées avec une vigilance extrême au sein de l’ARS et communiquées sans délai aux producteurs et aux maires des communes impactées pour leur permettre d’agir en conséquence (informer les populations, prendre les mesures appropriées), y compris en week-end et jours fériés », soutient l’ARS.

Ces analyses sont réalisées dans des délais contractuels qui varient en fonction des caractéristiques techniques et de la complexité du paramètre à rechercher ou doser. Ils peuvent aller de 1 heure (par exemple température, Ph) à 4 jours pour les paramètres courants, sachant que la microbiologie comporte des temps de cultures incompressibles de l’ordre de 48 heures. Ils peuvent atteindre 10 jours pour les paramètres plus rares.

Les résultats détaillés :

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