Débat. Comment la mémoire de l’esclavage est-elle partagée, diffusée, assumée ?

Le magazine Latitudes Outre-mer revient sur la manière dont la mémoire de l’esclavage est aujourd’hui partagée, diffusée et assumée.

Regarder son passé en face est primordial mais douloureux et exige un travail essentiel et complexe. L’adoption de la loi du 10 mai 2001, qui reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité, constitue le point d’orgue de ce mouvement répondant au « devoir de mémoire».

Mais, au-delà des commémorations officielles, 175 ans après l’abolition de l’esclavage, la France a-t-elle accordé à l’histoire de l’esclavage la place qu’elle mérite dans les livres, les villes et les musées ? Ce passé de la France est-il abordé avec les plus jeunes à l’école ? L’Education nationale leur enseigne-t-elle suffisamment ce fait majeur de l’histoire ?

Manque de diffusion

Pour en parler, Célia Cléry, journaliste, reçoit :

Célia Cléry.
  • Frédéric Régent, maître de conférence, auteur de L’esclavage raconté aux enfants, Editions de La Martinière, 2023,
  • Emmanuel Gordien, président du Comité Marche du 23 Mai 1998, en charge du projet de Mémorial des esclaves,
  • Nadia Wainstain, responsable Education au sein de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Si la traite transatlantique est souvent évoquée dans les manuels scolaires, l’histoire de l’esclavage dans l’océan Indien souffre davantage d’un manque de diffusion et d’études francophones. Or, aucune région au monde n’a connu une histoire aussi longue de la traite et de l’esclavage que l’Afrique orientale et l’océan Indien. Les sociétés de l’océan Indien ont éprouvé des modalités et des situations serviles très diverses, dans lesquelles tous les systèmes esclavagistes européens, orientaux et africains se sont mêlés. La chercheuse spécialiste de l’esclavage dans l’océan Indien, Klara Boyer Rossol, apportera un éclairage et une analyse sur le sujet.

Les étapes du parcours mémoriel

En parallèle, la rédaction du pôle Outre-mer et TV5 Monde décrypteront les différentes étapes du parcours mémoriel. Nora Nonetreviendra sur les répercussions de la traite et de l’esclavage sur la place des Afro-descendants dans les Outre-mer, mais aussi dans l’Hexagone. Enfin, Leïla Zellouma se penchera sur l’enseignement de l’esclavage en France et notamment à Mayotte où le sujet demeure tabou.

Depuis 2002, les programmes scolaires ont changé et l’esclavage est au programme. À La Réunion, Fanny Persico et Kelly Say, deux enseignantes, ont décidé de transmettre ce thème en inscrivant les jeunes à un concours national ouvert à tous les élèves de France.

  • Mercredi 7 juin, à 21.45, sur Martinique 1e
  • Jeudi 15 juin, 20.25, sur Guadeloupe la 1e
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