La Guadeloupe primée à la bourse des arts de la Caraïbe

Richard-Viktor Sainsily-Cayol et Kelly Sinnapah Mary figurent parmi la centaine de lauréats caribéens sélectionnés par le programme Catapult. Les créations sont visibles en ligne.

Avec Catapult, l’art et la culture affirment leur présence digitale dans la Caraïbe. Ce programme se donne pour mission de soutenir la présence en ligne des acteurs culturels. D’abord, en attribuant une bourse de 500$ minimum aux lauréats retenus sur candidature. Ensuite, en valorisant leur travail, puis en leur assurant une visibilité auprès d’un millier de Caribéens du secteur dans un contexte sanitaire et économique difficile pour les acteurs du monde culturel.

Richard-Viktor Sainsily-Cayol, au Lockdown Virtual Salon

Autoportrait de Richard-Viktor Sainsily-Cayol, à Niamey (Niger), en février 2020.

Retenu dans la catégorie Lockdown Virtual Salon, Richard-Viktor Sainsily-Cayol est un artiste guadeloupéen multi-médium. Sculpture, photographie, numérique, il ne se limite à aucun mode d’expression : « A partir du moment où on a besoin de s’exprimer et qu’on est artiste, on doit être ouvert à toutes les techniques ». Déjà exposé dans plusieurs communes de Guadeloupe, Richard-Viktor Sainsily-Cayol a jugé opportun, dans ce contexte pandémique, de participer au salon virtuel de Catapult, ne pouvant prétendre à une exposition in situ à l’international, comme il en a l’habitude. Pionnier de l’utilisation du numérique dans le champ de l’art en Guadeloupe, Richard-Viktor Sainsily-Cayol garde encore secrète l’œuvre qu’il exposera le 20 octobre au Lockdown Virtual Salon, et que des critiques d’arts renommés auront le plaisir de découvrir. « Participer à Catapult, c’est se catapulter sur des projets futurs grâce à cette plateforme qui nous donne de la visibilité ». C’est aussi une formidable occasion d’être mis en relation avec des artistes de la Caraïbe par le biais de cette plateforme originale.

Kelly Sinnapah Mary, en résidence

Kelly Sinnapah Mary : « Catapult est un bon moyen d’avoir plus de visibilité. »

Richard-Viktor Sainsily-Cayol a d’ailleurs été ravi de constater que la Guadeloupéenne Kelly Sinnapah Mary faisait également partie des lauréats. « C’est une plasticienne de haut niveau. Son travail est d’une grande maturité », précise-t-il. Kelly Sinnapah Mary a été retenue dans la catégorie Stay Home Artist Residency. Une catégorie qui « se prête au contexte », selon elle. La résidence d’artiste consiste en l’attribution d’un lieu dédié et la mise à disposition de moyens encourageant à la création artistique. A partir du 19 octobre, Kelly Sinnapah Mary débutera sa résidence d’artiste dans son propre atelier, vu le contexte sanitaire. Ainsi, Kelly Sinnapah Mary poursuivra une série de dessins inspirés de l’assassinat de l’Américain George Floyd et du mouvement Black Lives Matter qui en a découlé au niveau mondial. Pendant deux mois, Kelly Sinnapah Mary pourra s’exprimer pleinement à travers ses dessins et partager son expérience avec le public. En plus d’être « un énorme soutien » pour l’artiste connue pour ses installations remarquables, Catapult, c’est aussi « un bon moyen d’avoir plus de visibilité ». Les œuvres des deux Guadeloupéens et de tous les talentueux artistes caribéens sélectionnés sont visibles en ligne et sur les réseaux sociaux.

Elodie Soupama

Pour réécouter l’échange du 20 octobre 2020, entre Richard-Viktor Sainsily-Cayol et Johanna Augiac-Célénice sur YouTube, cliquez ici : https://www.youtube.com/watch?v=de18G-zhPuA&feature=youtu.be


Soutenir l’art

Porté par la Kingston Creative de la Jamaïque, la Fresh Milk de la Barbade et par les American Friends of Jamaica, des Etats-Unis, Catapult est  un programme mis en place suite à la crise sanitaire liée à la Covid-19. Catapult soutient les artistes, acteurs culturels et les entrepreneurs créatifs de la Caraïbe, touchés par la pandémie. Qu’ils soient créateurs émergeants, sculpteurs, peintres, danseurs, photographes, artisans ou écrivains, les candidats ressortissants de 34 pays de la Caraïbe pouvaient prétendre à cette bourse en concourant dans 6 catégories réparties selon les domaines d’activité. Une des conditions de participation étant de travailler sur les thèmes de la culture, des droits de l’Homme, du genre, des LGBTQIA+ ou de la justice climatique.

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